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Rencontres Latines - 2015

avec le soutien de la

Présentation du concours et Programme de la journée
Texte de la version
Traduction de la version
Résultats
Organisateurs, comité scientifique, comité d'honneur
Allocution du Président des "Rencontres latines"
Donateurs


 

La 30e édition des "Rencontres latines – Concours de version latine "Marius Lavency" s'est déroulée le mercredi 4 mars 2015 de 09h00 à 13h00 à l'Université Saint-Louis Boulevard du Jardin botanique, 43 à 1000 Bruxelles, Belgique. Ce concours  était destiné aux élèves de 6e option latin.
Près de 700 élèves  de 6e de l'enseignement libre francophone et germanophone ont répondu à l'appel.
Bravo à tous les participants !

Université Saint-Louis de Bruxelles
http://www.usaintLouis.be

Pour s'y rendre  :
http://www.usaintlouis.be/sl/731.html 

Documents à télécharger en version imprimable :

1er envoi (pour 1 & 2 cliquez ici  / pour 3 cliquez ici  et pour 4 cliquez ici)
  1. Invitation adressée aux directions des établissements d'enseignement secondaire de l'enseignement libre francophone et germanophone
  2. Invitation aux professeurs de langues anciennes
  3. Bulletin d'inscription des élèves
  4. Bulletin d'inscription des professeurs (contact, surveillant et correcteur)
2ème envoi

Présentation du concours et Programme de la journée

L'objectif principal du concours, destiné aux élèves de 6ème option latin, est de permettre à de jeunes latinistes de tous horizons de se rencontrer autour d'un texte de Cicéron et de se mesurer avec lui. Dans cette optique, tout élève est le bienvenu. Il s'agira aussi de sélectionner les participants au concours international de version latine à Arpino (Italie).

dès 9h : accueil des participants
10h : début de la version (extrait d'une œuvre de Cicéron ; grammaire, dictionnaire et lexique autorisés)
13h : fin du concours - début des corrections
14h30 : activités pour les élèves
17h : correction collective pour les élèves
18h : proclamation des résultats

(sommaire)

Texte de la version

Résistons contre le mal, pour la paix et le salut du peuple

Durant son consulat, Cicéron s’oppose à un projet de loi agraire déposé par le tribun de la plèbe Rullus et ses partisans : en dépossédant l’Etat de terres très rentables, ils risquent de porter gravement atteinte à la République.

His ego rebus resistam uehementer atque acriter neque patiar homines ea, me consule, expromere quae contra rem publicam iam diu cogitauerint.

Vous vous êtes lourdement trompés, toi Rullus et quelques-uns de tes collègues, si vous avez espéré, en dépit d’un consul sincèrement populaire, réussir, en détruisant l’Etat, à vous faire passer vous-mêmes pour des magistrats aimés du peuple.

Etenim, ut circumspiciamus omnia quae populo grata atque iucunda sint, nihil tam populare quam pacem, quam concordiam, quam otium reperiemus. Sollicitam mihi ciuitatem suspicione, suspensam metu, perturbatam uestris legibus et contionibus et seditionibus tradidistis ; spem improbis ostendistis, timorem bonis iniecistis, fidem de foro, dignitatem de re publica sustulistis.
(…)
Multa sunt occulta rei publicae uolnera, multa nefariorum ciuium perniciosa consilia ; nullum externum periculum est, non rex, non gens ulla, non natio pertimescenda est ; inclusum malum, intestinum ac domesticum est. Huic quisque nostrum mederi atque hoc omnes sanare uelle debemus. (…)
Omnes qui se incolumes uolent sequentur auctoritatem consulis ... cauti in periculis....

 Cicéron, De lege agraria, I, 22-27 partim

ligne 2 : expromere, o, prompsi, promptum :  faire sortir, produire, déployer

ligne 3 : ut  + subj. :  ici : à supposer que, dans l’idée que

ligne 4 : sollicitus, a, um :  agité, troublé  ;

ligne 5 : suspensus, a, um :  en suspens, incertain, indécis

ligne 5 : contio, onis, f. : ici : la harangue, le discours public ;  timorem alicui inicere :  inspirer la crainte à qqn

ligne 10 : quisque nostrum :  chacun d’entre nous ;  mederi, eor  + datif  :  remédier à

ligne 12: cautus, a, um :  qui se tient sur ses gardes, circonspect, prudent

 

(sommaire)

Traduction de la version

Traduction du  lauréat  DRUEZ Maxime du Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek


Moi, je me dresserai fermement et de toute mon ardeur contre ces lois absurdes et je ne souffrirai pas que des hommes mettent en application sous mon consulat les projets contre la République qu’ils pourraient avoir médités depuis bien longtemps déjà. (…)
Car en effet, à supposer que nous examinions tout ce qui serait susceptible de plaire et de charmer le peuple, nous trouverions [quand bien même] que rien n’attire autant la bienveillance de nos concitoyens que la paix, la concorde et la tranquillité. C’est une cité minée par les soupçons que vous m’avez léguée, une cité déboussolée dans ce climat de crainte, une cité agitée non seulement par vos lois, mais aussi par vos harangues populaires et vos insurrections. Aux impies, vous avez laissé entrevoir l’espoir [mais] c’est la crainte que vous avez inspirée aux honnêtes gens, c’est la confiance que vous avez chassée du forum, la dignité de la République que vous avez emportée. (…)
Beaucoup de blessures de la République se sont trouvée occultées, beaucoup de décisions dangereuses, déposées par des citoyens assez abjects, ont été dissimulées. Le danger n’est nullement extérieur, ce n’est pas un roi, un peuple quelconque ou une nation qu’il nous faut redouter ; le mal est en notre sein, un mal intestin qui ronge notre patrie. Il est du devoir de chacun d’entre nous de remédier à cette peste et tous nous devons unir nos volontés pour en guérir. (…)

Tous ceux qui se voudront sains et saufs, suivront l’autorité d’un consul prudent face aux dangers.

Traduction, "Les Belles Lettres"

A de telles entreprises, j’opposerai quant à moi une résistance énergique et acharnée et je ne souffrirai pas qu’on fasse éclater, moi consul, un complot depuis longtemps tramé contre la patrie. (…)

Passons donc en revue tout ce qui peut agréer et plaire au peuple, nous trouverons que rien n’est plus populaire que la paix, que la concorde, que le calme. C’est une cité troublée par les soupçons, pleine d’inquiétude et de crainte, agitée par vos lois, vos harangues et vos factions que vous m’avez transmise. Vous avez fait luire l’espérance aux yeux des méchants, inspiré la terreur aux gens de bien, chassé la confiance du forum et la dignité de la politique.
(…)

Nombreuses sont les plaies secrètes dont souffre l’Etat, nombreux sont les projets pernicieux que trament des citoyens pervers. Nul péril extérieur ne nous menace ; nous n’avons à craindre ni roi, ni peuple, ni nation étrangère. Le mal est dans nos murs ; c’est un mal intérieur et domestique. Chacun de nous [autant qu’il est en lui] doit s’efforcer d’y porter remède et de le guérir.
(…)

Tous ceux qui s’intéressent à leur propre sécurité, devront déférer à l’autorité d’un consul [dégagé de toute ambition, exempt de fautes], circonspect dans les périls [et sans timidité dans la lutte].

Traduction "Itinera electronica"

Quant à moi, pères conscrits, j'opposerai à ces hommes une résistance énergique, opiniâtre, et je ne souffrirai pas, moi consul, qu'ils exécutent un complot dès longtemps médité contre la patrie.

Si nous examinons en effet toutes les choses qui conviennent, toutes celles qui sont agréables au peuple, nous ne trouvons rien d'aussi conforme à ses goûts que la paix, l'union, le repos. Vous, au contraire, m'avez livré la cité inquiète et défiante, irrésolue et craintive, troublée par vos lois, vos harangues et vos menées séditieuses; vous avez montré l'espérance aux méchants, jeté l'effroi dans l'âme des bons, chassé le crédit du forum, et enlevé sa dignité à l'État. (...)


Mille maux inconnus assiègent la république, mille complots parricides sont tramés contre elle par des scélérats; cependant le danger n'est nulle part au dehors, et nous n'avons à craindre ni roi, ni peuple, ni nation : le mal est ici, il est au sein de Rome et sous nos propres yeux; nous devons tous y porter remède, et tous travailler à le guérir.(...)

Quiconque veut se sauver, entendra la voix imposante d'un consul, [sans arrière-pensées ambitieuses, sans reproches], circonspect dans le danger, [mais intrépide dans la lutte]

 

(sommaire)

Résultats

1. DRUEZ Maxime, Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek
2. BAUSSAY Clément, DIC Collège - Liège
3. ADRIAENS Bastien, Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek
4. WALLNER Priscille, Lycée de Berlaymont - Waterloo
5. WACQUEZ Célestine, Centre Scolaire Saint-Michel – Etterbeek
6. PORTINARI Giacomo, Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek
7. CAPPELLE Thomas, Centre Scolaire du Sacré-Coeur - Jette
8. PORTELA LARISCH Maria, Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek
9. LEPOUR Dorsan, Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek
10. VANDENBUSSCHE Martin, Institut Saint-Boniface-Parnasse - Ixelles
11. MARTIN Juliette, Institut de l’Enfant Jésus - Nivelles
12. FRANCOIS Corentin, Collège du Christ-Roi - Ottignies
13. HOLEMANS Julie, Institut Saint-Louis - Namur
14. DEMARCIN Amandine, Institut de l’Enfant Jésus - Nivelles
15. DARCHE Elise, Institut Saint-Louis - Namur
16. CATERINA Agathe, Institut de la Providence - Champion
16. LESOINNE Pierre, Institut Notre-Dame - Jupille
16. DEHOMBREUX Charles, Collège Saint-Stanislas - Mons
19. MORTAR Bahadja, Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek
20. DE MAN Louis, Centre Scolaire Saint-Michel - Etterbeek

Prix offert par la Communauté germanophone à la meilleure copie d'un élève de cette communauté :

       GÖBBELS Mariele, Pater-Damian-Sekundarschule - Eupen

 

Ont obtenu une mention :

AMORY Géraldine

ANCKAERT Pierre

HECHT Hadrien

HENRIETTE Inès

AUBRY  Louanne

HENRY Carole

AYADI Anissa

HUBERT Justine

BAAMI-MARIZA Kente Melissa

HUBIN Géraud

BALIS Joachim

LASARACINA Samuel

BEECKMANS Chloé

KISS Pauline

BIANCHI Pauline

MANIQUET Timothée

BRUYNINCKX Audrey

MORSOMME Marie

BUELENS Pierre

NGUYEN Thuy-Hang

CANNOOT Eléonore

PEDUZZI Chloé

CERNERO Reine

PEZZONI Martina

COLLA Sébastien

PHILIPPE Elise

COUPLET Victor

RENARD Augustin

DELETROZ Claire

ROEGIERS Florence

DELMOITIE Amélie

ROMANIN Giulia

DEMARET Damien

RUYSSCHAERT Magali

DERMINE Raphaëlle

SAMAIN Juliette

DETHY Caroline

SCHOVAERS Damien

DEWILDE Mathias

TALBI Ilhame

de WOUTERS Clémence

TEMPELS Sylvain

DORVAL Nathalie

TESSE Thibault

DUBOIS Archibald

TOMA Adeline

EKWALLA Anne-Charlotte

ULENS Alexandre

GOFFAUX Pauline

VAN BREUSEGEM Louisa

GOLENVAUX Coline

VANDERSEYCKEN Zoé

GUYOT de MISHAEGEN Jennifer

VANSCHOORISSE Bastien

GILLIS Antonin

VERPOTEN Vincent

GREGOV Nicolas

VRANCKX Ambre

HAUSTRATE Cyprien

 

(sommaire)

Organisateurs, comité scientifique, comité d'honneur

Président d’honneur
Yves TINEL (Fondateur des « Rencontres latines ») 

Président
Didier XHARDEZ (Professeur à l'Université Saint-Louis -Bruxelles et sous-directeur au Collège Saint-Michel-Bxl)

Comité scientifique :
+ Marius LAVENCY (Professeur émérite de l’UCL et à l' USL)
+ Etienne EVRARD (Professeur honoraire de l’ULg)
Dominique LONGREE (Professeur à l'ULg  -  Professeur à l'USL)
Muriel LENOBLE (Docteur en Langues et Littératures classiques)
Paul PIETQUIN (Chargé de cours à l'ULg)
Gérard SCHOUPPE (ancien Conseiller pédagogique en Langues anciennes, professeur au Collège Saint-Michel)
Didier XHARDEZ (Professeur à l'Université Saint-Louis -Bruxelles et sous-directeur au Collège Saint-Michel-Bxl)

Comité organisateur :

Cécile BOURGAUX
Christelle DECROËS
Jean-Claude DUPONT
Marc FRANCART
Noëlle HANEGREEFS
Michel ROSSEEL
Eric SCARPA

(sommaire)

Comité d'honneur :

Monsieur D. REYNDERS
Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères,
du Commerce extérieur et des Affaires européennes

Monsieur W. BORSUS
Ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME,
de l'Agriculture et de l’Intégration sociale

Monsieur R. DEMOTTE
Ministre-Président de la Fédération de Wallonie-Bruxelles

Monsieur P. MAGNETTE
Ministre-Président de la Wallonie

Madame J. MILQUET
Vice-Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
Ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance

Monsieur J.-C. MARCOURT
Vice-Président du Gouvernement de la Fédération
Wallonie-Bruxelles, Ministre de l'Enseignement supérieur,
de la Recherche et des Médias

Monsieur H. MOLLERS
Ministre de l’Enseignement, de la Formation et de l'Emploi
de la Communauté germanophone

Monsieur B. CAPRASSE
Gouverneur de la Province du Luxembourg

Monsieur M. FORET
Gouverneur de la Province de Liège

Monsieur T. LECLERCQ
Gouverneur de la Province de Hainaut

Monsieur D. MATHEN
Gouverneur de la Province de Namur

Monsieur C. BAES
Gouverneur faisant fonction de la Province du Brabant Wallon

Monsieur P. JADOUL
Recteur de l'Université Saint-Louis- Bruxelles

Monsieur V. BLONDEL
Recteur de l’Université Catholique de Louvain

Monsieur A. CORHAY
Recteur de l’Université de Liège

Monsieur Y. POULLET
Recteur de l’Université de Namur

Monsieur Y. MAYEUR
Bourgmestre de la ville de Bruxelles

Monsieur A. BODSON
Recteur honoraire de l’Université de Liège

Monsieur P.-E. MOTTARD
Député provincial de la Ville de Liège

Monsieur E. MICHEL
Directeur général du SEGEC

Madame I. OST
Doyenne de la Faculté de Philosophie et Lettres de
l’Université Saint-Louis - Bruxelles

Monsieur P. HILIGSMANN
Doyen de la Faculté de Philosophie, Arts et Lettres de
l’Université Catholique de Louvain

Monsieur G. de CALLATAŸ
Président de la CP GLOR

Monsieur A. MEURANT
Professeur à l’Université Catholique de Louvain

Monsieur Cl. OBSOMER
Professeur à l’Université Catholique de Louvain

Monsieur J. POUCET
Professeur émérite à l’Université Catholique de Louvain

Monsieur J.-P. BUYLE
Ancien bâtonnier du Barreau de Bruxelles – Ordre français

Monsieur J. MACHIELS
Président de l'Ordre des Médecins – Brabant Wallon

Monsieur E. DAUBIE
Secrétaire général de la FESec

Monsieur l’Abbé H. GANTY
Vicaire épiscopal pour l’enseignement du Diocèse de Namur

Madame C. PONCHON
Inspectrice de Langues anciennes

Monsieur J.-P. MOGENET
Inspecteur de Langues anciennes

Monsieur F. DEWEZ
Conseiller pédagogique en langues anciennes

Madame M. van OVERBEKE
Inspectrice de Langues anciennes honoraire

Monsieur Y. BALZAT
Inspecteur de Langues anciennes honoraire

Monsieur Fr. LITTRE
Directeur du CECAFOC

Monsieur Ph. ENGLEBERT
Directeur diocésain- Diocèse de Namur-Luxembourg

Monsieur J.-F. KAISIN
Directeur diocésain – Diocèse de Liège

Monsieur M. DELTOUR
Délégué épiscopal du Diocèse de Liège

Monsieur Ph. PLUMET
Président  de l’Association Européenne des Enseignants – Enseignement Libre (AEDE-EL)

Madame M.-B. MARS
Présidente de la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin

Monsieur R. PAGLIARO
Presidente dell’Associazone dei Laziali nel Mondo (Benelux)

Monsieur F. MATERIALE
Ancien Directeur du « Liceo Ginnasio Statale Tulliano »
à Arpino (Italie)

Il Professore P. BIANCHI
Presidente Fondatore dell’Associazone dei Laziali nel
Mondo (Italia)

(sommaire)

Allocution du Président des "Rencontres latines", Monsieur Didier XHARDEZ

 Voici la version quelque peu remaniée de l’allocution prononcée par D. Xhardez à l’occasion de la proclamation des résultats de la 30e édition des « Rencontres latines », le mercredi 4 mars 2015, à l’Université Saint-Louis (Bruxelles).

30 ans ! Pour un homme ou une femme, c’est encore fort jeune (et c’est un récent quinqua qui le dit), mais pour une manifestation comme la nôtre c’est un âge plus que vénérable. Votre présence à cette proclamation fait honneur à cet anniversaire : soyez-en déjà remerciés ! Bien sûr, l'affluence n'est pas aussi impressionnante que celle de ce matin, sans doute à cause de l'heure tardive. Mais clôturer cette journée dans la foulée directe du concours et des corrections, devant un public de choix, est pour nous la manière de couronner au mieux cette journée destinée à rassembler, autour du latin, élèves, professeurs et personnalités.

Je sais combien vous languissez dans l’attente des résultats du concours...

Rassurez-vous, je ne me lancerai pas dans une longue évocation des 29 éditions précédentes.

Je vous demanderai néanmoins un peu de patience et d’indulgence, pour me laisser le temps de remercier tous ceux sans lesquels cette journée n'aurait pu se dérouler dans les meilleures conditions.

 Permettez-moi de saluer tout particulièrement

-          Madame la Ministre de l’Enseignement obligatoire Joëlle Milquet qui nous fait le grand honneur de sa présence à cette proclamation et qui a soutenu l’octroi d’un subside de 100 euros par élève accordé la Fédération Wallonie-Bruxelles en vue d’aider les 6 lauréats qualifiés pour Arpino à financer leur voyage (subside augmenté en outre de chèques cadeaux à l’attention des 14 autres lauréats).

-          Yves Tinel, le Président-fondateur des "Rencontres latines" qui les a donc portées sur les fonts baptismaux en 1985 ; il est accompagné de notre ami M. Rocco Pagliaro, President des Laziali nel mondo, l’association qui réunit tous les Italiens originaires du Latium, la région de Rome et d’Arpino, deux cités bien sûr étroitement liées à notre concours.

-          Monsieur François Ost, qui représente le Recteur de l’Université Saint-Louis, cette belle institution que je remercie vivement de nous avoir à nouveau accueillis : ouvrir ses murs à plusieurs centaines d'élèves est un réel défi qui a pu être relevé d’abord grâce au soutien des autorités universitaires, mais aussi grâce au travail de diverses personnes qui ont assumé de nombreuses tâches, parfois assez ingrates. Je remercie ainsi tout particulièrement le service des communications en la personne de Véronique Eloy et les services logistiques en la personne de Michel Gotti.

 Merci aussi à

- Monsieur G. Schouppe, qui a assuré la correction collective de la version, devant une assistance attentive et séduite par sa passion toujours aussi intacte à l’aube d’une retraite bien méritée.

-          aux membres du Comité organisateur. Je tiens ici à témoigner une immense gratitude à Christelle Decroës, qui, dans des circonstances particulièrement difficiles, n’a ménagé ni son temps ni son énergie pour assurer les multiples tâches d’organisation, de secrétariat, de trésorerie. Vous n’imaginez pas les heures de travail nécessaires à l’équipe organisatrice pour rendre possible ce concours. Merci donc aussi à Michel, Eric, Jean-Claude,… et Noëlle, qui, forte de sa longue expérience, sur l’air de « Tu t’en vas et tu reviens » a prêté main forte à Christelle.

 Je remercie également tous les professeurs venus aujourd'hui à Bruxelles tant pour encadrer les élèves et les soutenir moralement dans leur travail, que pour corriger les copies. Un travail de correction ô combien ardu rendu possible par la compétence et l'entraide de toute une équipe.

Et enfin merci aux  608  élèves qui ont envahi les auditoires et qui, cette année encore, ont relevé le beau défi de la version latine. Celui d’aujourd’hui amenait les élèves à comprendre le sens d’un texte tiré d’un discours où

Cicéron s’écrie : « Nombreuses sont les plaies secrètes dont souffre l’Etat, nombreux sont les projets pernicieux que trament des citoyens pervers. (..). Le mal est dans nos murs ; c’est un mal intérieur et domestique. Chacun de nous doit s’efforcer d’y porter remède et de le guérir.  ».

En entendant ces mots, qui ne serait pas surpris de leur incroyable intemporalité dans notre monde d’aujourd’hui.

Qu’il s’agisse du péril terroriste qui frappe insidieusement au cœur même de nos villes, qu’ils s’agisse des dérives extrémistes ou nationalistes qui s’insinuent au cœur de nos démocraties, qu’il s’agisse des pratiques illégales ou immorales qui sonnent le Waterloo de certains élus, Cicéron nous engage chacun autant qu’il est en nous à y porter remède.

Et lorsque, dans ce même texte, il affirme que « rien n’est plus aimé du peuple que la paix, la concorde et le calme », n’est-ce pas aussi, quand nous célébrons le centenaire de la Première Guerre mondiale, le message adressé aux jeunes par tous les soldats qui se sont battus pour notre liberté ?

 Comme le soulignait récemment Michel Serres ([1]), nous ne mesurons pas assez la chance de vivre une période de paix aussi longue que jamais l’histoire n’en a connue ([2]). Ce constat doit assurément nous inciter à l’optimisme, mais aussi à la vigilance, au moment où, malheureusement, les armes continuent à crépiter en divers endroits du globe. Au moment où une nouvelle barbarie s’en prend au patrimoine séculaire de l’Irak ou d’ailleurs.

A l’image de Michel Serres, c’est une multitude de sages, de maîtres à penser, qu’offre le patrimoine littéraire et artistique de l’Antiquité. Les professeurs de latin et de grec peuvent ainsi partager avec leurs élèves des textes millénaires dont l’actualité donne toujours à réfléchir ; ils font ainsi de la raison et de la culture le rempart contre la barbarie, rempart qu’ont encore invoqué François Englert et Hubert Reeves lors de la dernière Foire du Livre ([3]). Ce sont ces sages du passé et du présent qu’il faut faire dialoguer aujourd’hui, en portant aussi un regard critique sur ces héros de jadis (souvent des tueurs !), comme Alexandre le Grand, César ou Napoléon…

Nullement passéiste donc, la lecture des auteurs latins et grecs peut offrir aux générations futures des références solides, des valeurs humaines, une vision critique du monde. Les textes anciens constituent pour eux ce tiers-objet qui les aide à prendre du recul par rapport à l'immédiateté de l'actualité et à se forger un jugement enrichi de la perspective historique qui sert tantôt de modèle, tantôt de repoussoir.

Reconnaissance de nos racines, prise de conscience de l’Altérité, sens de la rigueur et de la précision, curiosité intellectuelle, dans une perspective non utilitariste, voilà, entre autres, des objectifs revendiqués depuis toujours par l’enseignement des langues anciennes.

Quel profit y a-t-il donc à traduire du latin, si ce n’est le plaisir gratuit et gratifiant du travail bien fait, du message bien compris, dans le respect et la compréhension de la pensée d’autrui ?

Les milliers de jeunes latinistes d’aujourd’hui ont l’immense mérite, fût-il parfois inconscient, de ne s’être pas limités aux disciplines réputées plus utiles, plus rentables. Ils ont compris qu’au-delà du rendement à court terme, ils doivent pouvoir s’appuyer sur une formation solide, généraliste et citoyenne, en un mot « humaniste ».

Ces milliers de jeunes latinistes apportent une réponse cinglante à ceux qui pensent qu’ils sont une espèce en voie d’extinction, à ceux qui les imaginent tous issus de milieux favorisés, tous destinés à devenir juristes, médecins ou ingénieurs… Bon nombre de ces élèves, dont le milieu familial ou les intérêts immédiats ne les disposaient pas a priori à étudier le latin, ont aujourd’hui la chance de connaître les richesses de cette formation, parce qu’ils ont eu la possibilité de s’y initier dès 12 ans. Au moment où l’on parle à nouveau de réforme du 1er degré et d’allongement du tronc commun, j’insiste sur l’importance fondamentale de laisser les jeunes de 12 ans accéder à l’étude du latin, sous peine de réduire à néant tous les efforts accomplis par plusieurs générations d’enseignants pour moderniser leurs pratiques au bénéfice du plus grand nombre.

 De même, l'objectif de nos « Rencontres latines » est, avant toute autre préoccupation, de réunir des jeunes de tous horizons, quel que soit leur niveau en version latine, pour leur faire vivre que l'étude du latin ne se résume pas à leur classe dans leur école, mais peut rassembler les foules.

Cela dit, les « Rencontres latines » sont aussi un concours de version. Et tout concours doit avoir ses lauréats, qu'il a bien fallu sélectionner.  C'est là aussi une école de vie, car il serait hypocrite et irresponsable de laisser croire aux jeunes que tout pourrait se gagner sans effort, sans qu’ils soient les premiers acteurs de leur propre avenir... 

En ce qui nous concerne, l’enjeu reste modeste ; l'essentiel était de participer : point d’humiliation pour les non classés ; point de triomphe démesuré pour les vainqueurs.

Bien sûr, les 6 premiers lauréats d’aujourd’hui auront la chance de se rendre à Arpino, en compagnie de 14 condisciples francophones et néerlandophones pour représenter la Belgique à la 35ème édition du Certamen Ciceronianum Arpinas, le concours de version latine européen d’Arpino.

Voir ainsi le petit village natal de Cicéron accueillir plusieurs centaines de jeunes issus des quatre coins de l'Europe est une preuve supplémentaire de l'intérêt et de l'actualité de l'étude des textes anciens dans notre Europe en permanente évolution.

Mais trêve de réflexions ! Il est plus que temps d'en venir à la proclamation des résultats et à la remise des prix.

 Non sans avoir cependant lancé une dernière salve de remerciements à toutes les personnalités et organisations qui nous ont fait part de leur sympathie et de leur soutien et qui, dans un contexte économique difficile, nous permettent d'offrir ce soir de nombreux prix. Je vous épargnerai ici une énumération fastidieuse, en vous renvoyant au palmarès qui contiendra la liste de notre comité d’honneur et de nos « mécènes » ou « sponsores ». On y trouve de nombreuses personnalités des mondes politique, diplomatique, académique, juridique, ecclésiastique, et bien sûr, pédagogique,… 


([1]) La Libre, 26 février 2015, pp. 48-49.

 ([2]) Période où la cigarette et l’automobile causent plus de morts que les guerres et les catastrophes, elles-mêmes exagérément mises en avant par les medias que M. Serres appelle les « pompes funèbres ».

 ([3]) La Libre, 3 mars 2015, p. 27.

 

(sommaire)

Donateurs

Pour l’attribution des prix 

le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes
le Ministre des Classes moyennes, des PME, des Indépendants et de l’Agriculture
le Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles
le Ministre-Président de la Wallonie
la Vice-Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministre de l’Education, de la Culture et de l’Enfance
le Vice-Président du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministre de l'Enseignement supérieur
le Ministre de l’Enseignement, de la Formation et de l’Emploi de la Communauté germanophone
le Gouverneur de la Province de Luxembourg
le Gouverneur de la Province de Liège
le Gouverneur de la Province du Hainaut
le Gouverneur de la Province de Namur
le Gouverneur faisant fonction de la Province du Brabant Wallon
le Recteur de l’Université Catholique de Louvain
le Recteur de l’Université de Liège
le Recteur de l’Université de Namur
le Recteur honoraire de l’Université de Liège
le Député provincial de la ville de Liège
le Directeur général du SEGEC
la Doyenne de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Saint-Louis - Bruxelles
le Doyen de la Faculté de Philosophie, Art et Lettres de l'Université Catholique de Louvain
le Président de la CP GLOR
le Bâtonnier du  Barrea          u de Bruxelles – Ordre français
le Président de l’Ordre des Médecins – Brabant Wallon
le Vicaire Episcopal pour l’Enseignement du Diocèse de Namur
l'Inspectrice de Langues anciennes
le Directeur du CECAFOC
le Directeur diocésain du diocèse de Namur-Luxembourg
le Directeur diocésain du diocèse de Liège
Monsieur Balzat, Inspecteur de Langues anciennes honoraire
Monsieur Rocco Pagliaro, Presidente dell’Associazione Laziali nel Mondo (Bénélux)

la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin (prix de ??? euros attribué au premier lauréat)
la famille LAVENCY et les membres d'honneur du Prix Marius Lavency : pour les 5 autres lauréats sélectionnés
pour le concours international à Arpino (prix de 5*220 € (voir les noms sur http://www.prixmariuslavency.be)
l'Association Européenne Des Enseignants (prix de l'A.E.D.E. - E.L. : 800 €) (http://www.aede-el.be)
les établissements scolaires du Diocèse de Liège
les établissements scolaires du Diocèse de Malines-Bruxelles
les établissements scolaires du Diocèse de Namur-Luxembourg
les établissements scolaires du Diocèse de Tournai

Les dons en espèces contribueront à financer le voyage à Arpino des lauréats sélectionnés pour le "Certamen Ciceronianum".

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