La  vingt-quatrième édition des Rencontres latines s'est déroulée le mercredi 4 mars 2009 aux Facultés Universitaires Saint-Louis (FUSL) Boulevard du Jardin Botanique, 43 B-1000 Bruxelles, Belgique. 
          Elle a obtenu un record de participation puisque 803 élèves ont remis leur copie aux regards critiques des examinateurs. Bravo à tous les participants ! 
          
          Leur site : http://www.fusl.ac.be/
          Pour s'y rendre 
		  
		  http://www.fusl.ac.be/fr/397.html 
          Documents à télécharger en version imprimable :
          
            - l'invitation adressée aux directions des établissements d'enseignement secondaire de l'enseignement libre francophone et germanophone 
 
            - l'invitation aux professeurs de langues anciennes 
 
            - un bulletin d'inscription des élèves 
 
            - un bulletin d'inscription comme surveillant (le matin), correcteur (l'après-midi)
 
          
                       
          Présentation du concours et Programme de la journée
		  L'objectif principal du concours, destiné aux élèves de 6ème option latin, est de permettre à de jeunes latinistes de tous horizons de se rencontrer autour d'un texte de Cicéron et de se mesurer avec lui. Dans cette optique, tout élève est le bienvenu. Il s'agira aussi de sélectionner les participants au concours international de version latine à Arpino (Italie).
		  dès 9h : accueil des participants  
            
            10h : début de la version  
  
  13h : fin du concours - début des corrections  
  
  14h30 : activités pour les élèves 
  
  17h : correction collective pour les élèves 
  
  18h : proclamation des résultats 
  
        
		  (sommaire)
		   
		  Texte de la version 
		  Pour un pacte intergénérationnel
		  Le traité que, à la fin de sa vie (-44), Cicéron consacra à la vieillesse prend la forme d’un dialogue fictif : ce dialogue aurait été tenu en -150 entre Caton l’Ancien, modèle d’intégrité et de sagesse, et les jeunes Laelius et Scipion Emilien (le vainqueur de Carthage en -146). 
  
S’adressant à ses interlocuteurs, Caton montre ici que les « vieux » sont loin de devoir être écartés des affaires (politiques, militaires,…). 
		  Nihil adferunt qui in re gerenda uersari senectutem negant. (…) Non facit ea quae iuuenes [faciunt] ; at uero multo maiora et meliora facit : non uiribus aut uelocitate aut celeritate corporum res magnae geruntur, sed consilio, auctoritate, sententia, quibus non modo non orbari, sed etiam augeri senectus solet. 
		  Nisi forte ego uobis, qui et miles et tribunus et legatus et consul uersatus sum in uario genere bellorum, cessare nunc uideor, cum bella non gero ; at senatui quae sint gerenda praescribo et quomodo : Carthagini male iam diu cogitanti bellum multo ante denuntio ; de qua uereri non ante desinam quam illam excisam esse cognouero. Quam palmam utinam di immortales, Scipio, tibi reseruent, ut aui reliquias persequaris ! (…) Memoriam illius uiri omnes excipient anni consequentes…  
		  Cicéron, De Senectute, 17-19
		  ligne 1 : 
		    adferre , fero, tuli, latum : ici : apporter un argument, produire une preuve
              
            uersari , or, atus sum : s’occuper de, s’appliquer à, prendre part à (in + abl.)
		  ligne 3 : 
		    orbare , o, aui, atum : priver de (+ abl.)  
            augere, eo, auxi, auctum : augmenter, rehausser, enrichir
		  ligne 4 : 
	      nisi forte : à moins que peut-être (ironique)
		  ligne 4 : 
	      cessare , o, aui, atum : tarder ; se reposer ; être oisif, ne rien faire  
		  ligne 5 : 
	      praescribere , o, scripsi, scriptum : mentionner d’avance, indiquer préalablement  
		  ligne 6 : 
		    bellum denuntiare alicui : déclarer la guerre à qqn
               
            excisus , a, um  : participe de excidere  
		  ligne 7 : 
		    auus , aui, m. : l’aïeul (désigne ici Scipion l’Africain, vainqueur d’Hannibal en -202)
               
            reliquiae , arum, f. : les restes ; ici : l’héritage, l’œuvre (inachevée)
               
            excipere , io, cepi, ceptum : recueillir, continuer, prolonger         
		  (sommaire)
		  Traduction de la version
		  Traduction de la 1ère lauréate Florence GREGOIRE
		  Ils n’apportent aucune preuve, ceux qui nient que la vieillesse prend part à l’administration publique. Elle a d’autres fonctions que les jeunes ; mais en vérité, elle agit plus et mieux que beaucoup d’entre eux : ce n’est pas par les forces, la vitesse ou l’agilité des corps que les grandes actions sont menées, mais grâce à la sagesse, au prestige, à l’opinion, qualités desquelles la vieillesse n’est habituellement non seulement pas privée, mais est encore rehaussée.
  A moins que peut-être moi, qui ai été et soldat, et tribun, et légat, et consul, dans divers genres de guerres, je semble à présent oisif à vos yeux, quand je ne fais pas la guerre ; cependant, j’indique préalablement aux membres du Sénat ce qu’ils doivent faire, et de quelle manière : à Carthage, qui a depuis longtemps de mauvaises intentions, j’ai déclaré la guerre bien avant ; je ne cesserai pas de craindre à son sujet jusqu’à ce que j’apprenne qu’elle a été détruite. Plaise au ciel que les dieux immortels, Scipion, mettent une palme de côté pour toi, afin que tu poursuives l’œuvre de ton aïeul ! Toutes les années à venir prolongeront la mémoire de cet homme.
 
		  Traduction "Les Belles Lettres"
  
		  Ils n’apportent aucun argument, ceux qui prétendent que la vieillesse ne peut prendre part aux affaires. (…) Elle ne fait pas ce que font les jeunes ; mais elle fait beaucoup plus et mieux : ce n’est pas par la vigueur, l’agilité ou la rapidité corporelles que s’exécutent les grandes actions, c’est par la sagesse (la prudence) , l’autorité (le prestige) et la valeur des avis (la justesse des avis)  ; or, loin d’en être privée, la vieillesse en a généralement davantage.
    Estimez-vous par hasard que moi, après avoir participé comme soldat, tribun, légat, consul, à toutes sortes de guerres, je reste inactif, maintenant que je ne fais plus de guerres ? Mais j’indique au Sénat lesquelles il faut mener et comment : voyant les mauvais desseins que Carthage nourrit de longue date, je lui déclare la guerre très à l’avance, elle que je ne cesserai de craindre, tant que je n’aurai pas appris sa destruction. Puisse cette palme t’être réservée, Scipion, par les dieux immortels, pour que tu achèves les restes (l’œuvre) de ton aïeul ! (…) Le souvenir de ce héros sera transmis à jamais par la suite des ans. 
    
		  (De Senectute, 17-19 - Traduction de Pierre Wuilleumier, Les Belles Lettres, 2003) 
		  (sommaire)
		   
		  Résultats 
		  Lauréats :
		   1. GRÉGOIRE Florence, Institut de l'Enfant Jésus, Nivelles
            
            2. DE GROOTE Cédric, Institut Saint-Boniface Parnasse, Ixelles 
            
            3. MICHIELS Agnès, Institut Saint-Dominique, Bruxelles  
            
                WILLOCX Louise, Collège Saint-Pierre, Uccle  
      
      5
  . LAHAYE Pauline, Collège Saint-Louis, Waremme
  
  6. DE PROOST Marie-Hélène, Institut Saint-Boniface Parnasse, Ixelles 
  
  7. VANDENBULCKE Céline, Collège Saint-Julien, Ath
  
  8. NIYIBIZI-CYUZUZO Eric, Collège Notre-Dame de la Tombe, Kain 
  
  9. MEURS Louise, Institut de l'Enfant Jésus, Nivelles
  
  10. ROBERT Aude, Collège Cardinal Mercier, Braine-l'Alleud 
11. DESTREE Pauline, Collège Saint-Michel, Etterbeek 
12. DOBBELSTEIN Antoine, Institut Saint-Boniface Parnasse, Ixelles
13. DEWIT Fleur, Collège Saint-Michel, Etterbeek 
14. HANSART Charlotte, Collège Saint-Julien, Ath 
      
            PIMPURNIAUX Vincent, Collège Saint-Vincent, Soignies
16. SASSE Pierre, Institut Saint-Dominique, Bruxelles 
17. TOUSSAINT Albane, Collège Saint-Vincent, Soignies 
18. DUFOUR Raphaël, Institut Notre-Dame des Champs, Uccle 
19. GOETHALS Benoît, Collège Saint-Julien, Ath 
      
             ROISIN Olivier,  Communauté Sainte-Marie, Namur
		  Ont obtenu une mention : 
  
     
		  AHISHAKIYE Aimé 
            
            AIGBOGUN Paméla  
            
            AL ZEIN Maxim
            
            BOUCQUEY Amaury 
            
            BAILLY Hippolyte 
            
            BIJVOET Ken 
            
            BOURGEOIS Yann  
            
            BRUSKIN Nicolas 
            
            CARBONEZ Alice
            
            COLLARD Camille
            
            DEBATTY Emmanuel
            
            DELCHEVALERIE Florine
            
            della FAILLE Laetitia
         
         DELPORTE Florian
         
         de MAERE d'ARTRIJCKE Jean-Baptiste
         
         DERIDDER Thomas
         
         FLAMENT Charline
         
         FONTAINE Elise
         
         GEUBELLE Martin
         
         GHEQUIÈRE Marie
         
         GRENIER Catherine 
         
         HENRY Gil 
         
         JADOT Evelyne 
         
         JOLLY Arthur 
         
         LA GRANGE Damien 
         
         MARLOYE Jordan 
         
         MATHY Amandine 
         
         NGUYEN Tâm
         
         PALUMBO Marco 
         
         PAQUE Clementine 
         
         SPINELLI Corentin
         
         SUTHERLAND Marie
         
         TEICHMAN Félix
         
         TOMASSINI Paolo
         
         WALA Quentin
         
         WAUCQUEZ Marie
         
         YAHYAOUI Inès
     
          
		  (sommaire)
		   
		  Organisateurs, comité scientifique, comité d'honneur
		  Président d’honneur 
	      Yves TINEL (Fondateur des « Rencontres latines »)      
		  Président 
		    Didier XHARDEZ (Professeur au C.S. du Sacré-Coeur de Jette et  
        aux Facultés Universitaires Saint-Louis - Bruxelles)
		   Comité scientifique 
            + Marius LAVENCY (Professeur émérite de l’UCL et des FUSL) 
            
            Etienne EVRARD (Professeur honoraire de l’ULg) 
            
            Dominique LONGREE (Professeur invité aux FUSL - Professeur à l'ULg) 
            
            Muriel LENOBLE (Docteur en Langues et Littératures classiques) 
            
          Didier XHARDEZ (Professeur au C.S. du Sacré-Coeur de Jette et aux Facultés Universitaires Saint-Louis (Bruxelles))
			Gérard SCHOUPPE (ancien Conseiller pédagogique en Langues anciennes)        
		  Comité organisateur
		   Cécile BOURGAUX  
            
            Jean-Claude DUPONT  
            
            Noëlle HANEGREEFS 
            
            Paul PIETQUIN 
            
            Eric SCARPA
		  Comité d'honneur
		  S.E. le Cardinal G. DANNEELS
            
          Archevêque de Malines-Bruxelles 
		  Madame J. MILQUET
            
            Vice-premier Ministre et Ministre de l'Emploi - Présidente du CDH
          
		  Monsieur P. MAGNETTE
            
          Ministre du Climat et de l'Energie du Gouvernement fédéral
		  Monsieur R. DEMOTTE
            
            Ministre-Président de la Communauté française et du Gouvernement wallon 
          
		  Monsieur K.-H. LAMBERTZ
            
          Ministre-Président du Gouvernement de la Communauté germanophone
		  Monsieur M. DAERDEN
            
          Vice-président et Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement de la Communauté française
		  Madame M.-D. SIMONET
            
          Vice-présidente et Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Relations extérieures de la Communauté française
		  Monsieur A. ANTOINE
            
          Vice-président et Ministre du Logement et des Transport de la Région wallonne 
		  Monsieur Chr. DUPONT
            
          Ministre de l'Enseignement obligatoire de la Communauté française
		  Madame C. FONCK
            
          Ministre de la Santé, de l'Enfance et de l'Aide à la jeunesse de la Communauté Française
		  Monsieur M. TARABELLA
            
          Ministre de la Jeunesse, de l'Enseignement de Promotion sociale et de la Formation de la Communauté française
		  Monsieur O. PAASCH
            
          Ministre de l'Enseignement et de la Recherche scientifique de la Communauté germanophone
		  Monsieur Benoît LUTGEN
            
          Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme de la Région Wallonne
		  Monsieur J. HUBIN
            
          Premier Président de la Cour du Travail de Liège
		  Madame M.-J. LALOY
            
            Gouverneur de la Province du Brabant wallon 
   
		  Monsieur B. CAPRASSE
  Gouverneur de la Province du Luxembourg    
		  Monsieur D. MATHEN
            
            Gouverneur de la Province de Namur 
		  Monsieur B. COULIE
            
            Recteur de l'Université Catholique de Louvain        
		  Monsieur B. RENTIER
            
            Recteur de l'Université de Liège 
		  Monsieur J.-P. LAMBERT
            
            Recteur des Facultés Universitaires Saint-Louis à Bruxelles            
		  Révérend Père SCHEUER 
		    s.j.
            
            Recteur des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur 
		  Monsieur A. BODSON
            
            Recteur honoraire de l'Université de Liège            
		  Monseigneur G. HARPIGNY
            
            Evêque de Tournai            
		  Monseigneur A. JOOSTEN
            
            Evêque de Liège
             
 
            Monseigneur 
		  A.-M. LEONARD
            
            Evêque de Namur
             
 Monsieur 
		   Ph. MAHOUX
            
            Sénateur            
		  Monsieur l'Abbé O. FRÖHLICH
            
            Vicaire général 
		  Monsieur P.-E. MOTTARD
            
            Député Permanent de la Province de Liège            
		  Monsieur l'Abbé H. GANTY
            
            Vicaire épiscopal du Diocèse de Namur 
		  Monsieur L. VAN EYNDE
            
            Doyen de la Faculté de Philosophie, Lettres et Sciences humaines aux Facultés Universitaires Saint-Louis
		  Monsieur X. HERMAND
            
            Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur 
		  Monsieur A. CHEYNS
            
            Professeur à l'Université Catholique de Louvain            
		  Monsieur P.-A. DEPROOST
            
            Professeur à l'Université Catholique de Louvain            
		  Monsieur L. ISEBAERT
            
            Professeur à l'Université Catholique de Louvain            
		  Monsieur A. MEURANT
            
            Professeur à l'Université Catholique de Louvain            
		   Monsieur D. LONGREE
             
            Professeur à l'Université de Liège et aux FUSL.              
		  Monsieur J. POUCET
              
            Professeur Emérite à l'Université Catholique de Louvain 
		  Monsieur J. DENOOZ
              
            Professeur honoraire de l'Université de Liège              
		  Monsieur E. EVRARD
              
            Professeur Honoraire de l'Université de Liège 
		  Monsieur D. SORRENTINO
              
            Consul d'Italie à Bruxelles
		  Monsieur E. MICHEL
              
            Directeur Général du SeGEC 
		  Monsieur J. SOBLET
              
            Secrétaire général de la FESeC
		  Monsieur Ph. MOTTTEQUIN
              
            Directeur Diocésain - Diocèse de Namur-Luxembourg 
		  Monsieur J.-F. KAISIN
              Directeur Diocésain - Diocèse de Liège              
		  Monsieur Y. DUPAGNE
              Accompagnateur des Directions - Diocèse de Namur-Luxembourg 
		  Monsieur J.-Ph. MOGENET
              
            Inspecteur de Langues anciennes
		  Monsieur Fr.-X. DRUET
            
            Inspecteur de Langues anciennes de la compagnie de Jésus - Professeur aux FUNDP 
		  Madame M. van OVERBEKE
              
            Inspectrice de langues anciennes honoraire
		  Monsieur Th. DEBRUX
            
            Conseiller pédagogique              
		  Monsieur B. GUILLEAUME
              
            Président de l'Association Européenne des Enseignants – Enseignement Libre (AEDE-EL)              
		  Madame C. GOEDERT
              
            Présidente de la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin (FPGL) 
		  Madame M.-B. MARS
              
            Formatrice I.F.C.
		  Madame B. DELVAUX
            
            Rédactrice-en-chef du journal Le Soir              
		  Monsieur R. FEYEREISEN
              
            Membre Fondateur des Rencontres Latines            
		  Monsieur R. PAGLIARO
            
            Presidente dell' Associazone Laziali nel Mondo (Benelux)
		  Monsieur E. QUADRINI 
            
            Coordinatore del Certamen Ciceronianum Arpinas, presidente della Società Dante Alighieri sezione di Arpino, figlio del fondatore del Certamen Ugo QADRINI              
		  Il Professore P. BIANCHI
              
            Presidente Fondatore dell' Associazone Laziali nel Mondo (Italie)          
		   Signore F. MATERIALE            
            Ancien Directeur du « Liceo Ginnasio Statale Tulliano » à Arpino (Italie)
		  + Signore U. QUADRINI
              
          Membre Fondateur du Concours International de Version Latine « Certamen Ciceronianum Arpinas » (Italie)
		  + Signore A. BARRILE
            
            Preside del Liceo Ginnasio Statale Tulliano di Arpino(Italie)
		  (sommaire)
		   
		  Petit mot sur les rencontres latines 
		  Vous trouverez ci-dessous le texte quelque peu remanié de l'allocution que j'ai prononcée à l'occasion de la proclamation des résultats de la vingtième-quatrième édition des "Rencontres latines", le concours de version de l'enseignement libre francophone et germanophone qui s'est déroulé le mercredi 4 mars 2009 aux Facultés Universitaires Saint-Louis (Bruxelles).
		  Didier Xhardez
  
		  Après avoir salué la présence de diverses personnalités, cette proclamation nous a ensuite permis de remercier tous ceux sans lesquels cette journée n'aurait pu se dérouler dans les meilleures conditions. 
    
		  Merci aux Facultés Universitaires Saint-Louis pour leur chaleureux accueil et leur apport logistique exemplaire. La chance a voulu que notre venue à Bruxelles corresponde avec le 150e anniversaire de cette auguste institution. Cet anniversaire, ponctué de nombreuses manifestations, n’a pas empêché les Facultés d’ouvrir aujourd’hui leurs murs à plusieurs centaines d'élèves du secondaire, ce qui constitue un réel défi qui a pu être relevé grâce au soutien des autorités universitaires, mais aussi grâce au travail de diverses personnes qui ont assumé de nombreuses tâches, parfois assez ingrates.
      
		  Monsieur G. Schouppe a assuré la correction collective de la version, avec la compétence et l’enthousiasme qu’on lui connaît
        
		  Mille mercis aux membres du Comité organisateur qui ne ménagent pas leurs efforts pour mener à bien cette vaste entreprise. Je citerais tout particulièrement Madame Noëlle Hanegreefs, notre vaillante et dévouée secrétaire, dont l'efficacité et l’abnégation ne sont plus à démontrer. 
          
		  Nous remercions également tous les professeurs venus aujourd'hui à Bruxelles tant pour encadrer les élèves et les soutenir moralement dans leur travail, que pour corriger les copies. Un travail de correction ô combien ardu, une réelle performance, rendus possible par la compétence et l'entraide de toute une équipe.
            
		  Merci évidemment à tous les élèves qui, cette année encore, ont relevé le beau défi de la version latine. 
              
		  Il y a enfin toutes les personnalités et organisations qui nous ont fait part de leur sympathie et de leur soutien et qui nous permettent d'offrir ce soir de splendides prix. Pour éviter ici une énumération fastidieuse, nous renvoyons au palmarès qui contiendra la liste de notre comité d’honneur et de nos «mécènes» ou «sponsores». On y trouve de nombreuses personnalités des mondes politique, diplomatique, académique, juridique, ecclésiastique, et bien sûr, pédagogique,… Qu’ils soient tous remerciés pour leur soutien et excusés de n’être pas des nôtres. (
 La liste des membres du Comité d'honneur du Concours ainsi que celle de tous les donateurs figurent dans le "Palmarès"     envoyé à toutes les écoles participantes ou sur le site Internet : http://www.rencontreslatines.be ). )
                
		  Cette année, 803 élèves ont envahi les auditoires. Nous avons donc battu le record de 2007 (801 participants) ! A l'heure des débats incessants sur les cursus scolaires, ce succès a de quoi surprendre ceux qui s'en tiennent aux sempiternels clichés sur la désuétude des langues anciennes.
                
            803  élèves sur les plus de 46000 élèves latinistes du réseau libre, de la 1ère à la 6ème année. 
            Ce n'est pas rien !
                Ces chiffres sont une nouvelle réponse cinglante à ceux qui pensent que les élèves latinistes sont une espèce en voie d’extinction, à ceux qui les imaginent tous issus de milieux favorisés, tous destinés à devenir juristes, médecins ou ingénieurs… Bon nombre de ces élèves, dont le milieu familial ou les intérêts immédiats ne les disposaient pas a priori à étudier le latin, ont aujourd’hui la chance de connaître les richesses de cette formation, parce qu’ils ont eu la possibilité de s’y initier dès 12 ans.
                
		  L’école est un « sanctuaire » (
 Expression de Rudy Demotte (cf. Vers l'Avenir , 06/02/09). ), a-t-on pu entendre récemment en réaction au raid sauvage contre l’athénée d’Alleur, près de Liège.
« Sanctuaire » le mot est lourd de sens.
                  
            L’école devrait donc être un lieu « saint » (sanctus), un lieu « sacré », un lieu de sécurité pour des apprentissages efficaces, un lieu où les élèves, les « apprentis-sages » (
 Le « jeu de mots » est du psychopédagogue français Michel Develay. ), peuvent s’épanouir en toute sérénité.
                  
            L’école devrait être aussi un lieu « sain » (sans ‘t’ – santé : sanus), un lieu de bien-être où l’on se sent bien, dans un environnement de qualité. 
                  
            Un sanctuaire, parce qu’il est précieux et riche de valeurs, mérite beaucoup de soins et d’attentions ; s’il se délite ou tombe en ruines, il faut le restaurer, il faut y investir en y consacrant les moyens nécessaires. Tout le monde sera d’accord là-dessus !
                  
            Force est pourtant de constater que cette expression de « sanctuaire » est utilisée par d’aucuns de façon franchement négative, pour opposer certaines écoles, dites « sanctuaires », à celles que l’on qualifie volontiers de « ghettos ». Et la tentation est grande pour certains de vouloir détruire les premières pour réduire le fossé avec les secondes. Un peu comme quand, dans les pires heures de certains totalitarismes, l’on détruisait les chefs-d’œuvre et bannissait la culture, au nom d’une pensée unique, médiocre. Un peu comme quand les jeunes affublent les élèves studieux du qualificatif honteux d’ « intellos », en les dis-qualifiant par rapport à la moyenne, où il est si confortable et faussement glorieux de se complaire.  Cicéron lui-même disait dans un de ses discours : « Pourquoi préférons-nous détruire plutôt que protéger ce que nous n’arrivons pas à changer ? » (
 
            Pro Balbo,  60 : Cur ea quae  mutare non possumus convellere malumus quam tueri ?  ) 
                  
		  Comme l’école en général, la formation classique doit être non seulement respectée et préservée, mais elle devrait aussi bénéficier d’un esprit d’ouverture et de don au plus grand nombre plutôt que d’être constamment menacée par des idées, mesures, lois ou décrets qui confondent trop souvent démocratisation et uniformisation, oserais-je dire « médiocratisation ».
                    
		  L'objectif de nos « Rencontres latines » est, avant toute autre préoccupation, de réunir des jeunes de tous horizons, quel que soit leur niveau en version latine, pour leur faire vivre que l'étude du latin ne se résume pas à leur classe dans leur école, mais peut rassembler les foules. 
                    Cela dit, les « Rencontres latines » sont aussi un concours de version. Et tout concours doit avoir ses lauréats, qu'il a bien fallu sélectionner.  C'est là aussi une école de vie, car il serait hypocrite, irresponsable, criminel, de laisser croire aux jeunes que tout pourrait se gagner sans effort, sans qu’ils soient les principaux acteurs de leur propre avenir... 
                    En ce qui nous concerne, l’enjeu reste modeste ; l'essentiel était de participer : point d’humiliation pour les non classés ; point de triomphe démesuré pour les vainqueurs.
                    Bien sûr, les 6 premiers lauréats d’aujourd’hui auront la chance de se rendre à Arpino, en compagnie de 14 condisciples francophones et néerlandophones pour représenter la Belgique à la 29ème édition du Certamen Ciceronianum Arpinas.
                    Voir ainsi le petit village natal de Cicéron accueillir plusieurs centaines de jeunes issus des quatre coins de l'Europe est une preuve supplémentaire de l'intérêt et de l'actualité de l'étude des textes anciens dans notre Europe en permanente évolution. C'est là qu'apparaît notamment le rôle fédérateur de l'enseignement des langues grecque et latine qui permet aux jeunes d'explorer les textes fondateurs de notre pensée européenne et de prendre conscience, par-delà la diversité des pays et des langues, de la richesse d'un passé commun et de la force des valeurs qu'ils partagent. 
                    
		  Le texte soumis à la sagacité des élèves ce matin s’intitulait « Pour un pacte intergénérationnel ». Cicéron y montrait que les « vieux » sont loin d’être inutiles dans la Cité, que leur sagesse et leur autorité peuvent toujours rendre de grands services.
                      
        
		  L’actualité de ces propos est manifeste quand on pense, par exemple, aux vicissitudes qui ont marqué la vie politique récente de notre Belgique fédérale. N’a-t-on pas vu défiler chez le Roi, pour tenter d’aplanir les problèmes, des « Sages », des « Conciliateurs » ou autres « Explorateurs » ? Et la prudence (au sens étymologique du terme) de notre actuel Premier Ministre ne contraste-t-elle pas avec l’agitation de certains jeunes premiers ?
                      
		  Certains m’objecteront que ce thème présente peu d’intérêt pour des jeunes de 17 ou 18 ans. Détrompez-vous, car, pour eux, pour vous, à quel âge est-on un « vieux », un « has been », un « dépassé », un « inutile » ? J’aime autant ne pas répondre à la question…
                        
		  Quand on sait que l’un des grands défis sociaux du XXIe siècle est celui de l’allongement de l’espérance de vie et du vieillissement de la population, quand on réalise qu’en 2060, la Belgique comptera un senior pour deux personnes actives (Contre un pour quatre aujourd'hui . Cf. Rapport 2008 sur la démographie de la Commission européenne (cf. La Libre , 22/11/08). ), qu’en 2060, les centenaires seront 20 fois plus nombreux que les 1380 centenaires belges actuels (
 De manière plus imagée, on pourrait dire qu'une petite fille sur deux née en 2003 atteindra 100 ans ! (Cf. Vers l'Avenir , 12/11/08).), alors, on se dit que tous les jeunes doivent êtres conscientisés à la nécessité de renforcer les liens entre les diverses générations. On se dit qu’il faut aller à l’encontre de l’individualisme à outrance, où il s’agit d’abord et surtout d’être soi, avant d’être avec les autres, où le repli sur la sphère privée entraîne le déclin des solidarités collectives et l’effritement du lien social. On se dit qu’il nous faut au contraire un nouveau « Pacte intergénérationnel », une sorte de « new deal  entre générations » (
 Pour reprendre le titre d'un article de X. Gaullier : « Pour un new deal entre générations. Travail, formation, retraite : mutation des âges et recherche de solidarités », dans Esprit , octobre 1998.), dont l’une des articulations consisterait à assurer une pleine participation des seniors à la vie collective, pour aider les nouveaux retraités à conserver une image positive d’eux-mêmes et de leur utilité sociale. 
                          
		  S’adressant aux jeunes, Cicéron ne disait pas autre chose dans son « De senectute ».
                            
		  Nullement passéiste donc, la lecture des auteurs latins et grecs peut offrir aux générations futures des références solides, des valeurs humaines, une vision critique du monde. Les textes anciens participent de ce savoir qui doit être partagé, transmis puis parfois critiqué, car, comme l’écrit le philosophe Marcel Gauchet, nous devons admettre que « le monde dans lequel nous entrons nous précède » (
 Cité par Ph. Anselin, dans Je rêvais d'une société faite pour l'école , dans La Libre Belgique , 25 février 2008. ). Il en va ainsi du savoir aussi. Et ce savoir ce sont les textes écrits dans les livres qui en restent le réceptacle le plus solide (puisque nous savons désormais que les supports des nouvelles technologies ont une durée de vie très limitée…)
                              
		  En conclusion, parce qu’elle allie la richesse de la maîtrise linguistique, la rigueur du raisonnement scientifique et la saveur de la culture, la formation par les langues anciennes peut réellement aider les jeunes à devenir les citoyens responsables et actifs que réclame une société démocratique. 
                                
 
		  Mais plutôt que de poursuivre la réflexion, nous n'avons pas tardé à passer à la remise des prix… 
                                
          
		  (sommaire)
		   
		  Donateurs
		  le Vice-président et Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement de la Communauté française
            
            la Vice-présidente et ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et des Relations internationales de la
    Communauté française
    
    le Vice-président et Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial de la Région wallonne
    
    le Ministre du Climat et de l'Energie du Gouvernement fédéral
    
    le Ministre de l'Enseignement obligatoire de la Communauté française
    
    la Ministre de la Santé, de l'Enfance et de l'Aide à la Jeunesse de la Communauté Française
    
    le Ministre de la Jeunesse, de l'Enseignement de Promotion sociale et de la Formation de la Communauté française
    
    le Ministre de l'Enseignement et de la Recherche Scientifique de la Communauté Germanophone
    
    le Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme de la Région Wallonne 
    
    le Gouverneur de la Province du Brabant wallon
    
    le Gouverneur de la Province de Namur
le Gouverneur de la Province du Luxembourg
le Recteur des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur
le Recteur de l'Université de Liège
le Recteur des Facultés Universitaires Saint-Louis de Bruxelles
le Recteur de l'Université Catholique de Louvain
l'Evêque de Liège
l'Evêque de Namur
le Sénateur Philippe Mahoux
le Député Permanent de la Province de Liège
le Consul d'Italie à Bruxelles
le Vicaire Episcopal de l'Evêché de Namur
le Doyen de la Faculté de Philosophie, Lettres et Sciences humaines des Facultés Universitaires Saint-Louis à Bruxelles
le Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur
Monsieur le Professeur Arthur Bodson, Recteur honoraire de l'Université de Liège
Monsieur le Professeur Paul-Augustin Deproost, Professeur au département d'Etudes grecques, latines et orientales à l'Université
    Catholique de Louvain
    
    Monsieur Jean-Philippe Mogenet, Inspecteur des Langues anciennes
    
    le Directeur général du SeGEC
    
    le Secrétaire Général de la FESeC
    
    le Directeur Diocésain du Diocèse de Namur-Luxembourg
    
    le Directeur Diocésain du Diocèse de Liège
    
    Monsieur Rocco Pagliaro, Presidente dell'Associazione Laziali nel Mondo (Bénélux)
    
    Madame Monique van Overbeke
		        
      la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin (prix de 250 euros attribué au premier lauréat)
      
      la famille LAVENCY (Prix Marius Lavency) 
      l'Association Européenne Des Enseignants (Prix de l'A.E.D.E. - E.L.)
      
      les établissements scolaires du Diocèse de Liège
      
      les établissements scolaires du Diocèse de Malines-Bruxelles
      
      les établissements scolaires du Diocèse de Namur-Luxembourg
      
      les établissements scolaires du Diocèse de Tournai
		  Les Musées Royaux des Arts et d'Histoire à Bruxelles 
		    Le Musée de Louvain-la-Neuve 
		    Les éditions De Boeck 
		    L'agence nationale italienne pour le Tourisme
		  (sommaire)