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Rencontres Latines - 2006

Texte de la version
Traduction de la version
Résultats
Allocution du Président
Organisateurs, comité scientifique, comité d'honneur
Donateurs

 

 

La 21e édition des Rencontres latines s'est déroulée le 08 mars 2006 aux Facultés Universitaires Saint-Louis (Bruxelles). 

720 rhétoriciens y ont participé ! 

Avec le soutien de la Communauté française de Belgique.

 

Texte de la version

Respect de l’adversaire, gloire du vainqueur

Dans le Pro Marcello, écrit en 46, Cicéron s'adresse à César pour le remercier de sa clémence envers M. Marcellus, partisan de Pompée durant la guerre civile.

Domuisti gentes immanitate barbaras, multitudine innumerabiles, locis infinitas, omni copiarum genere abundantes ; ea tamen uicisti quae et naturam et condicionem ut uinci possent habebant ; nulla est enim tanta uis quae non ferro et uiribus debilitari frangique possit. Animum uincere, iracundiam cohibere, uicto temperare, aduersarium nobilitate, ingenio, uirtute praestantem non modo extollere iacentem, sed etiam amplificare eius pristinam dignitatem, haec qui faciat, non ego eum cum summis uiris comparo, sed simillimum deo iudico.

Aussi, César, ta gloire militaire sera sans doute célébrée non seulement chez nous, mais dans presque toutes les langues et littératures du monde, et les générations futures ne tariront pas sur ton éloge ; mais dans l'histoire guerrière, je ne sais pourquoi, même à la lecture, il semble que retentissent, assourdissants, les cris des soldats et le son de la trompette.

At uero cum aliquid clementer, mansuete, iuste, moderate, sapienter factum [esse] in iracundia praesertim, quae est inimica consilio, et in uictoria, quae natura insolens et superba est, audimus aut legimus, quo studio incendimur, non modo in gestis rebus, sed etiam in fictis, ut eos saepe quos numquam uidimus diligamus !

(sommaire)

 

Traduction de la version

Traduction du 1er lauréat

Tu as vaincu des races d'une cruauté barbare, d'une multitude innombrable d'un territoire infini et abondantes en toutes sortes de biens ; tu as donc vaincu ceux qui possèdent une nature et une condition qui permettent de les vaincre : en effet, il n'existe aucune force d'une ampleur telle qu'elle ne puisse être affaiblie et anéantie par ton fer et ton armée. Vaincre ses sentiments, contenir ses accès de colère, épargner les vaincus, et, l'adversaire éminent de par sa noblesse, son intelligence et sa vertu, non seulement le relever alors qu'il gît mais accroître en plus son ancienne dignité, celui qui fait ces choses, je ne le compare pas aux plus grands hommes mais le considère comme semblable à un dieu. (...) Mais vraiment, lorsque nous entendons ou lisons, que ce soit dans les faits accomplis ou dans les histoires, que quelque chose fut fait avec douceur et bonté, avec justice, modération et sagesse, particulièrement dans la colère, qui est l'ennemie de la réflexion, et dans la victoire, par nature excessive et orgueilleuse, par quelle passion sommes-nous consumés alors, qui fait que nous estimions souvent ceux que nous n'avons jamais rencontrés

Traduction "Budé"

Tu as dompté des nations barbares et cruelles, populations innombrables aux territoires immenses, aux ressources inépuisables ; mais si tu les as vaincues, c'est qu'elles portaient en elles, dans leur destin, des possibilités de défaite : il n'est force si grande que ne puissent affaiblir et briser le fer et la force. Mais vaincre son cœur, réprimer sa colère, épargner un vaincu, et, non content de relever de sa chute un adversaire qu'illustrent sa naissance, son esprit, son mérite, ajouter encore à son autorité première, faire cela, c'est faire plus, selon moi, que les plus grands héros, c'est égaler à la divinité. (...) Imaginons au contraire un acte de clémence, de bonté, de justice, de modération, de sagesse, surtout accompli dans la colère, cette ennemie de la réflexion, ou dans la victoire, excessive et cruelle par essence : à l'entendre rapporter ou à le lire, l'enthousiasme nous enflamme, que ce soit un fait réel ou une fiction, jusqu'à nous faire aimer souvent des êtres que nous n'avons jamais vus. (Traduction de M. Lob, Les Belles Lettres)

(Traduction de M. Lob, Les Belles Lettres)

(sommaire)

 

Résultats

Lauréats :

1° Arsène MICHIELS - Institut Saint-Dominique (Bruxelles)
2° Manon NYS - Institut-Saint-André-Ramegnies-Chin
3° Robin BOEREBOOM - Collège Saint-Michel (Bruxelles)
4° Sylviane VANDEVELD - Collège Notre-Dame de la Paix (Erpent)
5° Huyen NGUYEN - Collège Saint-Pierre (Bruxelles)
6° Marine CUCHE - Institut Enfant-Jésus (Nivelles)
7° Vincent LARONDELLE - Institut Saint-Dominique (Bruxelles)
8° Quentin VOLEPPE - Institut Enfant-Jésus (Nivelles)
9° Antoine HOVINE - Institut Saint-Dominique (Bruxelles)
10° Fanny DAVOISE - Institut Notre-Dame des Champs (Bruxelles)
11° Emmanuel BULTOT - Collège Saint-Michel (Bruxelles)
12° Jeremy REUTER - Institut Enfant-Jésus (Nivelles)
13° Magali SASSE - Institut Saint-Dominique (Bruxelles)
14° Amaury DEHOUX - Institut Saint-Marie (Arlon)
15° Samuel CAINCK - Collège Notre-Dame (Tournai)
16° Odile ANDRE-DUMONT - Collège Saint-Pierre (Jette)
17° Sofie STAS - Institut Vierge Fidèle (Bruxelles)
18° Bénédicte d'OTREPPE - Institut Vierge Fidèle (Bruxelles)
19° Pierre ECHTERMANS - Collège Saint-Michel (Bruxelles)
20° Olivia NEDERLANDT - Sacré-Coeur de Lindthout (Bruxelles)

EN PLUS DES VINGT LAUREATS, ONT OBTENU UNE MENTION :

ATAS Marie-Paule
BOUTS Shirley
BRASSEUR Mélanie
BRIMIOULLE Mara
BRUZZESE Nathalie
COLAS Audrey
DAVID Géraldine
de CODT Aloïse
de COSTER Thomas
DEMULIER Clémence
de SCHOUTHEETE Clémence
DESMARET Vincent
de VIRON Louis
de VISCCHER Laurence
GEORGES Martin
GERARD Sophie
GOOSSENS Murielle
HACHEZ Pierre
HIGNY Céline
HUYBRECHTS Sylvain
KARAGIANIS Emmanuelle
LOBET Sarah
MAHEE Céline
MALHERBE Olivier
MALISSE Héloïse
MANZANZA Wilfried
MARIEN Caroline
MARQUET Sophie
METTLEN Jessica
MINET Dominique
PIRLOT Valentine
RUIZ Christiane
SAC Marie-Odile
SCHLOGEL Sandrine
SIGCHOS Fernando
STEISEL Silvia
SUAIN Céline
THOMAZI Guillaume
TSITRIMBINIS Stéphanie
VOSSEN Damien
WASTERLAIN Alexandre

Félicitations à toutes et tous !!

(sommaire)

 

Allocution du Président

Monsieur le Recteur 
Madame et Monsieur les Doyens 
Madame la Ministre 
Monsieur le Représentant de la Ministre-Présidente de la Communauté française 

Mesdames et Messieurs, 
Chers Collègues, 
Chers Elèves, 

Au nom de l'équipe organisatrice de la 21ème édition des "Rencontres latines", je vous remercie de votre présence qui nous honore. Bien sûr, l'affluence n'est pas aussi impressionnante que celle de ce matin aux portes des Facultés, sans doute à cause de l'heure un peu tardive. Mais clôturer cette journée dans la foulée directe du concours et des corrections, devant un public de qualité, est pour nous la manière de couronner au mieux notre objectif de faire de cette journée une fête du latin ouverte à tous, élèves, professeurs et personnalités. 

Avant d'en venir au palmarès, je vous demande un peu de patience et d'indulgence, car j'ai non seulement le devoir, mais aussi et surtout le réel plaisir de remercier tous ceux sans lesquels cette journée n'aurait pu se dérouler dans les meilleures conditions.  

Mille mercis tout d'abord aux 
- Facultés Saint-Louis pour leur chaleureux accueil et leur apport logistique exemplaire : ouvrir ses murs à plusieurs centaines d'élèves est un réel défi qui a pu être relevé grâce au soutien des autorités universitaires, en la personne notamment de Monsieur le Recteur. Sa fidèle secrétaire, Melle Deleval, Véronique, Marie-Aude et Nathalie du service « Communication » ainsi que le toujours disponible Michel Gotti ont assumé diverses tâches, parfois assez ingrates. 

- Monsieur G. Schouppe, qui a assuré la correction collective de la version, avec la compétence et l'enthousiasme qu'on lui connaît 

- Les membres du Comité organisateur qui ne ménagent pas leurs efforts pour mener à bien cette vaste entreprise. Je citerais tout particulièrement Madame Noëlle Hanegreefs, notre vaillante secrétaire, dont le courage et l'efficacité ne sont plus à démontrer.  
- Yves Tinel, le Président-fondateur des "Rencontres latines" voit aujourd'hui son "bébé" arriver à son vingt-et-unième anniversaire. 

Je remercie également tous les professeurs venus aujourd'hui à Bruxelles tant pour encadrer les élèves et les soutenir moralement dans leur travail, que pour corriger les copies. Un travail de correction ô combien ardu, rendu possible par l'acribie, la compétence et l'entraide de toute une équipe. 
Et enfin merci à tous les élèves qui, cette année encore, ont relevé le beau défi de la version latine.  

Cette année, 720 élèves ont envahi les auditoires. Nous égalons donc ainsi le record de l'an 2000. A l'heure des débats incessants sur les cursus scolaires et après une douloureuse rationalisation des études classiques au niveau universitaire, ce succès à de quoi surprendre ceux qui s'en tiennent aux sempiternels clichés sur la désuétude des langues anciennes. Mais il n'étonne pas les esprits qui savent prendre une distance critique ni les acteurs de terrain qui, au quotidien, font vivre le latin et le grec.  
Dans "L'enfant de Bruges", un roman historique se déroulant aux temps de la Renaissance., Gilbert Sinoué écrit ceci : «Comment convaincre les esprits figés que toutes les sources du savoir viennent de Rome, de Grèce, qu'il n'y a rien de blasphématoire dans la volonté d'exhumer les sculptures profanes et de rétablir les écrits de Pline, Platon, Apulée, Sénèque ?». Eh oui : aujourd'hui encore il faut continuer à convaincre les esprits figés de ne pas priver les jeunes du XXIe siècle des victoires de l'Humanisme ! 
720 élèves sur les plus de 2500 rhétoriciens latinistes du réseau libre. Lesquels font partie des 15500 latinistes (au bas mot) toujours pour le seul réseau libre. 15500 auxquels il faut encore ajouter les milliers d'élèves de 1ère et 2ème années du secondaire qui découvrent le latin comme activité d'essai. Ce n'est pas rien, et ces chiffres ne sont pas en diminution.  
Et pourtant l'an dernier, à la même époque, la "querelle du latin" battait son plein. Pétitions, débats, réactions en tout genre ont alimenté la réflexion. 

Permettez-moi d'insister brièvement sur deux points qui me tiennent à cœur : 
Tout d'abord, l'école, si elle se veut démocratique et donc émancipatrice (idée chère à notre Recteur), se doit de ne priver a priori aucun futur citoyen de la diffusion des littératures et civilisations grecques et latines à travers des textes lus dans leur langue respective ( ). C'est précisément l'objectif poursuivi, notamment dans l'enseignement catholique, par toutes les écoles qui offrent le latin, souvent de façon obligatoire, en première année du secondaire général, en y voyant un merveilleux outil au service de la maîtrise des savoirs de base. Et les auditoires bondés de ce matin étaient une nouvelle réponse cinglante à ceux qui s'imaginent que les élèves latinistes sont tous issus de milieux favorisés, tous dépourvus de libre arbitre, tous destinés à devenir juristes, médecins ou ingénieurs… Il ne fait pas de doute que bon nombre d'entre eux, dont le milieu familial ou les intérêts immédiats ne les disposaient pas a priori à étudier le latin, n'auraient jamais connu les richesses, certes peut-être encore insoupçonnées, de cette formation, s'ils ne l'avaient pas découverte dès 12 ans. 
Deuxième point : «Je voudrais m'inscrire en faux contre la conception qui assigne comme tâche à l'école d'enseigner les connaissances et compétences particulières qui seront plus tard d'une utilité immédiate dans la vie. Les exigences de la vie sont beaucoup trop multiples (…) L'école doit toujours s'efforcer que celui qui la quitte soit un homme à la personnalité harmonieuse, plutôt qu'un spécialiste»( ). Ces mots ne sont pas les miens mais ceux d'un certain Albert Einstein, il y a 70 ans. Mais je crois intimement que l'étude des langues anciennes contribue à ce souci de polyvalence et d'harmonie. D'ailleurs, en cette journée de la femme, il me plaît de souligner que nos classes de langues anciennes sont davantage fréquentées par la gent féminine. En conclure que les filles sont plus lucides, plus éclectiques, moins terre à terre, moins paresseuses, et que par là leur taux de réussite dans le supérieur est plus élevé serait un raccourci très audacieux que je n'oserais pas… 

Vous aurez compris que je pourrais m'étendre bien davantage sur ces différents enjeux et développer bien d'autres éléments, mais il me faut revenir à ce qui nous réunit particulièrement ce soir. 
L'objectif de nos « Rencontres latines » est, avant toute autre préoccupation, de réunir des jeunes de tous horizons, quel que soit leur niveau en version, pour leur faire vivre que l'étude du latin ne se résume pas à leur classe dans leur école, mais peut rassembler les foules. Certes les motivations des participants peuvent être diverses : envie de vivre une expérience inédite, plaisir de traduire du latin, goût de la compétition, obligation du professeur, occasion rêvée de sécher les cours,... L'essentiel n'en reste pas moins pour nous de montrer que la formation par le latin et le grec ne constitue pas le "Jurassic Park" de l'enseignement secondaire qui n'attirerait que quelques nostalgiques d'un passé révolu. Même si l'enseignement des langues anciennes n'a jamais été épargné (diminution drastique du volume-horaire ( )), attaques sarcastiques de moult ennemis, concurrence dramatique de disciplines jugées a priori plus utiles et plus rentables pour le monde d'aujourd'hui, cet enseignement existe, évolue, s'adapte, pour offrir aux jeunes du XXIe siècle les atouts d'une formation généraliste, humaniste et citoyenne. 

Cela dit, les « Rencontres latines » sont aussi un concours de version. Et tout concours doit avoir ses lauréats, qu'il a bien fallu –j'ose à peine prononcer le mot– sélectionner. C'est pourtant là aussi une école de vie, car il serait hypocrite, irresponsable, criminel, de laisser croire aux jeunes que tout pourra se gagner sans effort, sans qu'ils soient les principaux acteurs de leur propre avenir... 
En ce qui nous concerne, l'enjeu reste modeste ; l'essentiel était de participer : point d'humiliation pour les non classés ; point de triomphe démesuré pour les vainqueurs.  
Et c'était précisément là le message du texte qui a été soumis ce matin à la sagacité des élèves. Il était tiré du Pro Marcello , un discours où Cicéron s'adresse à César pour le remercier de sa clémence envers Marcellus, un ancien adversaire partisan de Pompée durant la guerre civile.  
Permettez-moi d'en citer un court extrait, en français : 
"Vaincre son cœur, réprimer sa colère, épargner un vaincu, relever de sa chute un adversaire, faire cela, c'est faire plus que les plus grands héros, c'est égaler à la divinité.  
Bis uincit qui se uincit in uictoria, dit le proverbe ("Il remporte une double victoire celui qui se maîtrise dans son succès")  
Qui oserait nier la portée de tels propos dans notre monde d'aujourd'hui, où les notions dejustice, de respect, de fair-play, de tempérance sont trop souvent bafouées.  
Nullement passéiste donc, la lecture des auteurs latins et grecs peut offrir aux aux générations futures, des valeurs plus humaines, une vision plus juste et plus critique du monde. Les textes anciens constituent pour eux ce tiers-objet qui les aide à prendre du recul par rapport à l'immédiateté de l'actualité et à se forger un jugement enrichi de la perspective historique qui sert tantôt de modèle, tantôt de repoussoir. Cette actualité est d'ailleurs confirmée par l'abondance de livres, pièces de théâtre, films, sites internet, en rapport avec l'Antiquité : comme une prise de conscience du nécessaire retour à nos racines, jusque dans ces docu-fictions remettant en scène, avec les moyens les plus modernes, le drame de Pompéi, tel plaidoyer de Cicéron, ou la vie tumultueuse des Romains dont une chaîne à péage a récemment fait un argument publicitaire. 

Les 6 premiers lauréats d'aujourd'hui auront la chance de se rendre à Arpino, en compagnie de 14 condisciples francophones et néerlandophones pour représenter la Belgique à la 26ème édition du Certamen Ciceronianum Arpinas. 

Montage Powerpoint 

Voir ainsi le petit village natal de Cicéron accueillir plusieurs centaines de jeunes issus des quatre coins de l'Europe, de la Pologne au Portugal, de l'Irlande à la Bulgarie, est une preuve supplémentaire de l'intérêt et de l'actualité de l'étude des textes anciens dans notre Europe en permanente évolution. C'est là qu'apparaît notamment le rôle fédérateur de l'enseignement des langues grecque et latine qui permet aux jeunes d'explorer les textes fondateurs de notre pensée européenne et de prendre conscience, par-delà la diversité des pays et des langues, de la richesse d'un passé commun et de la force des valeurs qu'ils partagent. N'est-ce pas là aussi un moyen de lutter contre les nationalismes ou les particularismes, quand on se rappelle que la civilisation gréco-latine a fait fi des frontières pour s'étendre d'ailleurs bien au-delà des limites du seul continent européen ? 
Qu'ils fassent partie ou non du voyage, les rhétoriciens avaient aujourd'hui une mission : comprendre et communiquer un message transmis par l'illustre Cicéron. Une mission certes pas impossible, mais malgré tout périlleuse. Car, comme le disait Mme de Stael, "le sens d'une phrase dans une langue étrangère est à la fois un problème grammatical et intellectuel, compliqué comme les problèmes de la vie : aucun n'est absolu : il faut deviner, il faut choisir, à l'aide d'aperçus et de suppositions qui n'ont aucun rapport avec la marche infaillible du calcul…" . Le travail du traducteur est donc difficile : c'est un exercice complet, où sensibilité et rigueur scientifique doivent s'épauler tour à tour pour rendre la pensée d'autrui avec nuance et l'exprimer dans un français correct. Ses qualités formatrices sont indéniables, tant pour la rigueur du raisonnement que pour le maniement de la langue maternelle, ou encore l'esprit d'ouverture et de tolérance par rapport au message de l'autre. Inutile donc de dire combien la traduction des textes latins et grecs peut améliorer cette aptitude à lire, à comprendre et à écrire, qui semble faire si cruellement défaut aux jeunes francophones d'aujourd'hui. 
Quand le fameux Contrat stratégique de Mme Arena réaffirme la nécessité d'intensifier les activités de lecture et d'écriture en insistant (je cite) "sur l'apprentissage de la compréhension et de la lecture inférentielle", l'on comprend toute la pertinence de l'exercice de traduction à partir d'une langue ancienne, dès le premier degré du secondaire.  
Quand elle allie la richesse de la maîtrise linguistique, la rigueur du raisonnement scientifique et la saveur de la culture, la formation par les langues anciennes peut réellement aider les jeunes à devenir les citoyens responsables et actifs que réclame une société démocratique. Et pourtant ce sont trop souvent les cours de latin et de grec qui, telle Iphigénie, sont injustement sacrifiés sur l'autel d'une rentabilité douteuse...  

Mais trêve de réflexions, il est plus que temps d'en venir à la remise des prix.  
Non sans avoir cependant lancé une seconde salve de remerciements à toutes les personnalités et organisations qui nous ont fait part de leur sympathie et de leur soutien et qui nous permettent d'offrir ce soir de splendides prix. Vous excuserez cette énumération quelque peu fastidieuse, mais c'est le moins qu'on puisse faire pour les en remercier. Je vous prie aussi de bien vouloir excuser ceux qui n'ont pu être des nôtres ce soir, mais qui nous ont assuré de leur sympathie. 

(sommaire)

 

Organisateurs, comité scientifique, comité d'honneur

Président d’honneur
Yves TINEL (Fondateur des « Rencontres latines »)

Président
Didier XHARDEZ (Professeur au C.S. du Sacré-Coeur de Jette et aux Facultés Universitaires Saint-Louis - Bruxelles)

Comité scientifique
+ Marius LAVENCY (Professeur émérite de l’UCL et des FUSL)
Etienne EVRARD (Professeur honoraire de l’ULg)
Dominique LONGREE (Professeur invité aux FUSL - Professeur à l'ULg)

Comité organisateur

Cécile BOURGAUX
Jean-Claude DUPONT
Noëlle HANEGREEFS
Paul PIETQUIN
Eric SCARPA

Comité d'honneur

S.E. le Cardinal G. DANNEELS 
Archevêque de Malines-Bruxelles 

Monsieur G. VERHOFSTADT 
Premier Ministre 

Monsieur D. REYNDERS 
Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances  

Monsieur E. DI RUPO 
Ministre-Président du Gouvernement de la Région Wallonne 

Madame M. ARENA 
Ministre-Présidente du Gouvernement de la Communauté Française chargée de l'Enseignement Obligatoire et de la Promotion Sociale  


Monsieur Karl-Heinz LAMBERTZ 
Ministre-Président du Gouvernement de la Communauté Germanophone 

Monsieur M. DAERDEN 
Vice-Président du Gouvernement de la Région Wallonne et Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine  

Madame C. FONCK 
Ministre de la Santé, de l'Enfance et de l'Aide à la Jeunesse de la Communauté Française 

Madame F. LAANAN 
Ministre de la Culture, de l'Audiovisuel et de la Jeunesse de la Communauté Française  

Monsieur O. PAASCH 
Ministre de l'Enseignement et de la Recherche Scientifique de la Communauté Germanophone  

Monseigneur A. JOUSTEN 
Evêque de Liège  

Monseigneur A-M. LEONARD 
Evêque de Namur  

Monseigneur G. HARPIGNY 
Evêque de Tournai  

Monsieur E. HENDRICKX 
Gouverneur de la Province du Brabant Wallon 

Madame J. MILQUET 
Présidente du Centre Démocrate Humaniste  

Monsieur Ph. MAHOUX 
Sénateur – Président du Groupe PS au Sénat 

Madame A.-M. CORBISIER 
Présidente du groupe cdH au Parlement de la Communauté Française  

Monsieur P.-E. MOTTARD 
Député permanent de la Province de Liège 

Monsieur E. ANCIAUX de FAVEAUX 
Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Barreau de Namur 

Monsieur V. THIRY 
Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Barreau de Liège 

Monsieur J. HUBIN 
Premier Président de la Cour du Travail de Liège  

Monsieur l'Abbé M. VILLERS 
Vicaire épiscopal du Diocèse de Liège 

Monsieur l'Abbé H. GANTY 
Vicaire épiscopal du Diocèse de Namur  

Monsieur J.-P. LAMBERT 
Recteur des Facultés Universitaires Saint-Louis (Bruxelles) 

Monsieur B. COULIE 
Recteur de l'Université Catholique de Louvain  

Révérend Père M. SCHEUER s.j. 
Recteur des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (Namur) 

Monsieur A. BODSON 
Recteur Honoraire de l'Université de Liège  

Monsieur J.-P. NANDRIN 
Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres des Facultés Universitaires Saint-Louis 

Madame Y. VANDEN BEMDEN 
Doyenne de la Faculté de Philosophie et Lettres des Facultés Notre-Dame de la Paix de Namur 

Madame M. MUND-DOPCHIE 
Professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Catholique de Louvain  

Monsieur J. POUCET Professeur Emérite de l'Université Catholique de Louvain et des Facultés Universitaires Saint-Louis (Bruxelles)  

Monsieur J. SOBLET 
Secrétaire Général de la FeSec  

Monsieur J.-L. BRISMEE 
Président de la Fédération des professeurs de Grec et de Latin  

Monsieur B. GUILLEAUME 
Chargé de mission près l'enseignement Catholique et Président de l'A.E.D.E. 

Monsieur M. LAMBERT 
Directeur Diocésain – Diocèse de Malines-Bruxelles 

Monsieur Ph. MOTTEQUIN 
Directeur Diocésain – Diocèse de Namur-Luxembourg  

Monsieur J. WOLLSEIFEN 
Directeur Diocésain – Diocèse de Liège  

Monsieur H. LAURENT 
Directeur Diocésain – Diocèse de Tournai  

Monsieur Th. HULHOVEN 
Conseiller pédagogique principal – Diocèse de Malines-Bruxelles  

Monsieur J. GHYSSENS 
Conseiller pédagogique principal – Diocèse de  
Namur-Luxembourg 

Monsieur M. COLLINGE 
Conseiller pédagogique principal – Diocèse de Liège 

Monsieur E. GILLET 
Conseiller pédagogique principal – Diocèse de Tournai  

Monsieur G. SCHOUPPE 
Conseiller pédagogique en Langues Anciennes – Diocèse de Malines-Bruxelles  

Monsieur Th. DEBRUX 
Conseiller pédagogique en Langues Anciennes – Diocèse de Namur-Luxembourg 

Madame M.-B. MARS 
Responsable du Secteur Langues Anciennes à la FeSec 
Conseillère pédagogique en Langues Anciennes – Diocèse de Liège  

Monsieur A. LESAGE 
Conseiller pédagogique en Langues Anciennes – Diocèse de Tournai  

Madame M. van OVERBEKE 
Ancienne Inspectrice de Langues Anciennes 

Monsieur Y. BALZAT 
Inspecteur des Frères des Ecoles Chrétiennes  

Monsieur R. FEYEREISEN 
Membre d'Honneur des Rencontres Latines 

Monsieur R. PAGLIARO 
Presidente dell'Associazone Laziali nel Mondo (Bénélux) Il  

Professore P. BIANCHI 
Presidente Fondatore dell'Associazione Laziali nel Mondo (Italie) 

Monsieur F. DEMARINIS 
Directeur de l'Office National Italien du Tourisme 

(sommaire)

 

Donateurs

pour l'attribution des prix  :

le Premier Ministre 
le Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances 
la Ministre-Présidente du Gouvernement de la Communauté Française chargée de l'Enseignement Obligatoire et de la Promotion Sociale  
le Ministre-Président du Gouvernement de la Région Wallonne 
le Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine de la Région Wallonne 
la Ministre de la Santé, de l'Enfance et de l'Aide à la Jeunesse de la Communauté Française 
la Ministre de la Culture, de l'Audiovisuel et de la Jeunesse de la Communauté Française 
le Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine de la Région Wallonne 
le Ministre de l'Enseignement et de la Recherche Scientifique de la Communauté Germanophone 
le Gouverneur de la Province du Brabant Wallon 
la Présidente du Centre Démocrate Humaniste 
le Président du Groupe PS au Sénat 
le Député Permanent de la Province de Liège  
l'Evêque de Namur  
l'Evêque de Liège 
l'Evêque de Tournai 
le Vicaire Episcopal de l'Evêché de Namur 
le Vicaire Episcopal de l'Evêché de Liège 
le Premier Président de la Cour du Travail de Liège 
le Recteur des Facultés Universitaires Saint-Louis de Bruxelles 
le Recteur de l'Université Catholique de Louvain 
le Recteur des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur 
le Recteur honoraire de l'Université de Liège 
le Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres des Facultés Universitaires Saint-Louis (Bruxelles) 
le Directeur Diocésain du SeDESS du Diocèse de Namur-Luxembourg  
le Directeur Diocésain du SeDESS du Diocèse de Liège 
le Conseiller Pédagogique principal du Diocèse de Namur-Luxembourg 
Madame Mund-Dopchie, Professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université Catholique de Louvain 
Madame Monique van Overbeke, Ancienne Inspectrice de langues anciennes 

la Communauté française de Belgique 
la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin (prix de 250 euros attribué au premier lauréat) 
l'Association Européenne Des Enseignants ("Prix de l'A.E.D.E. - E.L.S.") 
le Secteur des Langues Anciennes à la FeSec. 

les établissements scolaires du Diocèse de Liège 
les établissements scolaires du Diocèse de Malines-Bruxelles 
les établissements scolaires du Diocèse de Namur-Luxembourg 
les établissements scolaires du Diocèse de Tournai 

Le Musée de Mariemont 
Les Musées Royaux des Arts et d'Histoire à Bruxelles 
La Province de Liège et son Service Culture 
La Regione del Veneto 
La Regione del Valle d'Aosta 

les Editions Averbode 
Belgique-Loisirs 
Archéolo-J 
Colruyt 

(sommaire)